Cette analyse, couvrant la période du 1er au 30 novembre 2024, met en lumière les disparités régionales en France dans les montants empruntés par les clients. Elle explore les dynamiques influencées par des variables socio-économiques clés telles que l’âge, le statut professionnel et la propriété immobilière, afin de déterminer quelles régions empruntent le moins.
Disparités régionales dans les montants empruntés
Les différences régionales dans les montants empruntés reflètent des réalités économiques variées à travers la France.
Dans des zones comme l’Île-de-France ou la France d’outre-mer, où les montants moyens empruntés sont bien plus élevés que dans des régions comme les Pays de la Loire, ces écarts pourraient s’expliquer par un besoin accru de crédit pour financer les dépenses quotidiennes.
Le coût de la vie plus élevé dans ces zones oblige de nombreux ménages à recourir à des prêts plus importants, non seulement pour des projets spécifiques, mais aussi pour maintenir leur pouvoir d’achat face aux pressions économiques locales.

L’objectif du prêt
L’objectif pour lequel un prêt est contracté reflète directement les priorités et les besoins financiers des emprunteurs.
Les prêts destinés au rachat de crédit affichent les montants les plus élevés, ce qui indique souvent une consolidation des dettes existantes ou une gestion des obligations financières plus complexes.
À l’opposé, les prêts pour des vacances et loisirs, avec des montants bien plus modestes, traduisent des besoins ponctuels et non essentiels.

Le rôle de l’âge dans les montants empruntés
L’âge des emprunteurs joue un rôle central dans la détermination des montants contractés. Les individus dans la tranche d’âge de 50 à 59 ans sont ceux qui empruntent le plus, tandis que les jeunes de moins de 30 ans et les seniors au-delà de 70 ans empruntent bien moins. Cette dynamique s’explique par la situation financière des différents groupes d’âge : les plus jeunes, souvent en début de carrière, et les plus âgés, principalement retraités, ont des besoins ou une capacité d’emprunt plus limitée. Par contraste, les adultes en milieu de carrière, souvent engagés dans des projets à long terme comme des rénovations ou des acquisitions immobilières, représentent le segment le plus actif en matière d’emprunts.

Propriétaires versus locataires : un facteur déterminant
La possession d’un bien immobilier est un indicateur clé des comportements en matière de prêt. Les propriétaires empruntent en moyenne des montants bien supérieurs à ceux des locataires. Cela peut être attribué à des projets d’investissement liés à la rénovation ou à l’acquisition de biens immobiliers, qui nécessitent des fonds plus importants. Les locataires, moins engagés dans ce type de projets, se concentrent davantage sur des prêts de consommation ou de courte durée, ce qui limite naturellement les montants empruntés.

Conclusion
L’analyse met en lumière des disparités significatives dans les comportements d’emprunt selon les régions françaises et les caractéristiques socio-économiques des emprunteurs. Les montants plus faibles observés dans des régions comme les Pays de la Loire traduisent des réalités spécifiques, notamment des revenus plus modestes ou une moindre propension à entreprendre des projets coûteux.
L’analyse des habitudes d’emprunt selon les variables géographiques et sociales offre une compréhension essentielle des besoins locaux. Une approche régionale personnalisée permettrait de mieux répondre aux attentes des clients, tout en promouvant une inclusion financière équilibrée.
Andreas Linde, expert financier et PDG de Prêt-Équitable.
Ces tendances soulignent l’importance d’une stratégie adaptée pour offrir des solutions de financement pertinentes, en tenant compte des besoins diversifiés des clients à travers le pays.